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Alors que, porte d’Auteuil se pavanent nos meilleurs joueurs de tennis, le gendre idéal Lucas Pouille ou l’acrobate préféré des Français Gaël Monfils, c’est salutaire de rappeler que tous ces loulous ont bénéficié de la formation d’une fédération qui a une délégation de service public, partiellement financée par les finances publiques, et qu’une fois arrivés au meilleur niveau, fffuit, ils ont disparu du giron du fisc. Toute l’équipe de France historique (Tsonga, Gasquet, Monfils, Simon) est domiciliée en Suisse, alors que le petit nouveau Pouille s’est installé à Dubaï.

Une domiciliation avant tout fiscale : à Dubaï, aucune trace d’imposition sur le revenu, la TVA sera introduite en 2018. Et Pouille l’a jouée fine, on a moins l’air d’un truand en s’installant à Dubaï pour s’entraîner avec les meilleurs,les Suisses Federer et Wawrinka, qu’en Suisse. Mais il semble bien que nos Français aient leur licence en France, Monfils et Tsonga roulent pour le TC Sarcelles alors que Gasquet s’entraîne sur les courts du Lagardère Paris Racing. Et pourtant, sur les 10 meilleurs Français, seul Mahut est domicilié en France (à Boulogne-Billancourt).

En 2013, Tsonga s’était défendu, indiquant avoir payé plus de 200 000 euros d’impôts sur ses gains en France sur l’année 2011 (https://www.paradisfiscaux20.com/exil-fiscal-joueurs-tennis.htm). Ben oui, alors c’est bien normal de mettre le reste à l’ombre, non, qu’il nous reste un petit quelque chose pour nos vieux jours ? Près de 20 millions de dollars remportés dans une carrière faite à la force du poignet, sans aide venue de son pays ?

Alors voilà, quand vous vous direz en écoutant son interview d’après-match « il est bien propre sur lui ce petit Lucas Pouille », n’oubliez pas que lui et ses compères sont juste une clique d’égoïstes d’exilés fiscaux.

photo : Pouille dans un duty free de Dubaï