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Les grandes Unes sur le Climat, c’est le bal des hypocrites. Ces journalistes macronistes bon teint, hamonistes quand ils se sentent d’humeur partageuse, nous “tirent la sonnette d’alarme” régulièrement à coup de Une destinée à frapper l’imaginaire, d’infographie catastrophiste, d’appel vibrant à la “prise de conscience collective”.

Etant donné que ces gens et leurs actionnaires ont la réflexion politique d’une huître enrhumée, ils ne se demandent pas si c’est en faisant flipper les gens qu’on va obtenir quoi que ce soit d’eux, et si appeler à la “prise de conscience collective” a du sens quand dix géants de l’agroalimentaire émettent plus de gaz à effet de serre que quatre pays nordiques. “Changeons nos modes de vie”, lit-on encore partout. Eh oui, mais tous les suédois auraient beau réformer intégralement leur mode de vie, ça ne compenserait à peine les dégâts commis à elle seule par une boîte comme Nestlé.

Les bonnes âmes écolos-libérales utilisent la même stratégie pourrie que nous appeler à la “prise de conscience collective” des dangers du vote Lepen et du fascisme : le triptyque “faire flipper avec des visuels chocs – culpabiliser avec un appel à la responsabilité – ne pas parler des responsables”.

Et ça ne marche pas. Forcément, ça sent l’arnaque. Qui a envie de recevoir des leçons d’écologie de journalistes parisiens ? Qui a envie de “changer son mode de vie” quand c’est demandé par des bourgeois qui ont déjà fait trois fois le tour du monde depuis leur année Erasmus ?

Les choses bougent, et c’est tant mieux. Le discours écolo se politise, la question du modèle économique, le capitalisme, est posée. Mais pitié, les journalistes de Libération, le meilleur service que vous pouvez rendre à la cause écologiste, c’est encore de vous taire, car vous êtes toujours aussi nuls.